Le temps sans ombres
Est tombé sans magie
Comme un lourd voile à
La transparence vieillie
Plus rien ne viendra
Percer ce mur de silence
Qu'une résonance étrange
Dénuée de consonances
Et je me lisse le mental
Sans contrastes ni extrêmes
Perdue dans ce petit pays
De torpeur mate et blême
Il ne reste personne
Ne fut-ce que pour sourire
Ni de lui-même, ni même
Des figures palotes de cire
Arborant les trottoirs mouillés
Pareilles à de tristes pantins
Dans cette ville endormie
De froideur et de dédain
Constance Cunha
Hiver 2010
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